Lost Heart, noircie par la folie

Depuis qu'elle fût changée en Cauchemars, Lost Heart perdit non seulement son cœur, mais aussi toute notion de compassion, de gentillesse ou d'innocence. Au contraire, la haine, la peur et la folie sont ses uniques mots d'ordres, haïssant le monde de la lumière et de la joie plus que tout, effrayant quiconque croise son chemin. Elle aime faire du mal, elle est impulsive et parfois irréfléchie.
On pourrait aussi croire que rien ne l'effraie et que rien ne l'arrête, mais sous ses airs de monstre insensible, Lost Heart a peur du feu, de la lumière aveuglante et aime néanmoins ses amis, notamment sa meilleure amis Amethyst Darksong, pour qui elle éprouve des sentiments amoureux, bien qu'elle ne se l'avouera jamais.

Elle déteste plus que tout révéler ou laisser paraître ses sentiments, et lui dire des mots gentils la déstabilise fortement, la forçant généralement soit à s'enfuir en colère, soit à s'en prendre à la personne qui tenta de lui faire perdre la face, mais elle a encore très rarement blessé de personne dans ces moments là. Attention en revanche elle s'énerve assez facilement et se laisse souvent submerger par ses émotions, notamment la colère, et elle est assez dangereuse dans cet état là...


Lost Heart est originaire d'Equestria, où elle y a vécu quelques années avec ses parents et sa grande soeur, Daring Heart. Or un jour, il eût un attentat au château de Canterlot, dans le but de faire tomber le dictature du pays. Le responsable principal était un grand ami de la famille, et les autorités accusèrent alors la petite famille d'être complice du complot contre l'état, et de l'attentat. Elle tenta alors de fuir et de se cacher, mais la police retrouva rapidement la mère et l'exécuta en public, tandis que la petite licorne restait cachée, effrayée par ce qui se passait : elle ne put rien faire pour sauver sa mère. Lorsque quelqu'un dénonça la position des fugitifs, elle s'enfuit du pays, laissant son père et sa sœur derrière elle : ils allaient bien se retrouver un jour, n'est ce pas ?

Ce n'est que quelques mois plus tard, loin d'Equestria et vivant à la rue dans un pays tout aussi corrompu, elle reçu un jour une lettre de sa sœur.



Ses espoirs de retrouver sa famille furent alors réduis à néant. Elle ne comprenait pas très bien pourquoi sa sœur réagissait de la sorte : après tout, elle n'était qu'une enfant, une enfant qui voulait vivre... Mais elle commença à se haïr, et supportait difficilement son reflet, ses actions. Pour elle, tout était de sa faute. Son cœur s'emplit peu à peu de colère, de tristesse. Seule, elle rêvait d'un monde où elle pourrait être libre, elle même, et entourée d'amis. Elle y songeait si fort qu'elle commençait même à le voir dans ses rêves.

Ce monde, rien que pour les enfants, plein de joie, de fêtes, de gâteaux et d'amis, où les journées sont ensoleillées, où les enfants rient et s'amusent. C'était si beau, et si réel, mais trop beau pour être vrai...

Jusqu'au jour où, alors qu'elle vagabondait le cœur vide et en peine, le Roi Delphi en personne se présenta devant elle. Il ressemblait comme deux goûtes d'eau au dauphin clown qu'elle avait vu dans ses rêves. Il lui proposa de le suivre, et de vivre à Yorokobi, le royaume de la joie et des enfants.

Ses yeux s'illuminaient. Le royaume de ses rêves existait-il ? Cela lui semblait trop vrai. Elle hésita : et s'il lui mentait ? Ses parents lui ont toujours dit de ne jamais faire confiance aux inconnus. Méfiante, elle réfléchissait. Elle voulait vivre, c'était tout ce qu'elle voulait. Mais la curiosité était trop grande, et l'espoir remplissait son cœur. Elle le suivi donc dans ce nouveau royaume, prête à entamer une nouvelle vie, et laisser son terrible passé derrière elle...

Elle se fit beaucoup d'amis à Yorokobi, et pu utiliser librement sa magie pour amuser et émerveiller les autres enfants. Elle travaillait beaucoup ses sorts, et passait beaucoup de temps à expérimenter et s'amuser. Elle adorait voyager et découvrir le pays. Très curieuse, elle aimait s'enfoncer dans les bois et observer tout ce qui s'y passait : la vie des insectes, oiseaux, des fées... Bien qu'elle évitait soigneusement la forêt Darkiwood.

Un jour, cependant, alors qu'elle se baladait avec des amis, elle aperçu l'orée de la forêt Darkiwood au loin. Elle s'était souvent retrouvée là, mais n'avais encore jamais osé s'y aventurer. Curieux, elle et ses amis s'y approchaient de nouveau. Bien sûr, il y avait toujours autant de panneaux de signalisation interdisant l'entrée. Mais la curiosité et la peur bataillaient sans cesse dans leurs esprits. Puis les mots de Daring Heart revinrent à la jeune licorne.

"Ta lâcheté me répugne."

La pouliche avait toujours secrètement admiré sa grande sœur pour son courage. Elle voulait devenir comme elle. Elle annonça alors avec une forte assurance à ses amis :

- Je vais y aller.

Ils se tournèrent tous vers elle, ébahis et inquiets.

- Mais... C'est interdit, et dangereux... On dit que ceux qui y vont se font manger et reviennent jamais ! s'exclama l'un d'eux

- On raconte même qu'ils deviennent des monstres ! lança un autre

- Pfff, n'importe quoi ! Les monstres existent pas ! s’offusqua le premier.

Lost Heart mit un terme à cette dispute en ajoutant :

- J'vais y aller et voir ce qu'il s'y cache, et j'aurais plein d'histoire à vous raconter. On verra si les monstres existent vraiment !

Ses amis semblaient toujours inquiets, mais visiblement, rien ne pouvait arrêter l'élan de courage et de curiosité de Lost Heart. Elle s'élança donc dans les bois d'un bon, les quatre sabots foulant de sol mystérieux de la forêt. Tout le monde resta immobile un moment, regardant et écoutant ce qu'il se passait. Rien. La licorne fit donc des pas en avant, légèrement tremblants. Elle se retourna un moment vers ses amis, qui affichaient une mine inquiète. Pour les rassurer, elle leur sourit gentillement. Mais au fond, elle aussi était terrifiée. Mais hors de question de faire demi-tour. Elle continua sa route, sous les voix encourageantes et rassurantes de ses amis derrière elle. Temps qu'elle les entendait, tout allait bien... De toute façon, si elle allait toujours tout droit, comment pourrait-elle se perdre ? Elle n'aurait qu'à faire demi-tour, n'est-ce pas ?

Les autres, restés à l'orée de la forêt, continuaient de lui parler, jusqu'à ce que l'obscurité des bois l'engloutit. Pris de panique, l'un d'eux cria :

- Attends, on te vois plus ! Fait demi tour, il fait trop noir !

Mais la pouliche ne l'entendit pas. Elle était déjà trop loin. Le silence pesant la frappa, elle se retourna alors, remarquant qu'elle ne voyait plus le bout. Non. Elle avait trop peur. Elle était allée assez loin, de toute façon, et il n'y avait rien à voir. Juste des arbres sombre, des formes terrifiantes. Il n'y avait même pas de bruit, pas de chant d'oiseau, pas d'insecte qui grouillait et vivait autour d'elle. Comme une forêt morte, sans vie, et sans espoir. Non, rien d'intéressant. Elle fit alors demi-tour pour ressortir, pressant le pas, le cœur battant. Elle marchait comme ça pendant de longue minutes, mais ne trouvait pas la sortie. Impossible... Comment a-t-elle pu se perdre ? Elle était allée toujours tout droit. Toujours. Tout. Droit. Elle avait peur, si peur qu'elle commençait à en perdre la tête. Elle commençait à courir, à aller dans tous les sens, espérant voir un brin de lumière au loin. Rien. Elle s'agitait, commençait pleurer, crier à l'aide, perdre espoir. Mais rien. Rien d'autre que des arbres sombres aux formes terrifiantes. Elle sentit son cœur se serrer, sa boule au ventre grandir, comme si quelque chose cherchait à se faire de la place en elle. La peur grandissante, elle s'effondra sur le sol, toujours tremblante et appelant à l'aide. Ses pattes lui faisaient mal. Très mal. Il lui semblait même qu'elles s'allongeait. Sa corne aussi, et tout le reste du corps. Elle avait mal partout, et se mis à crier de douleur. Combien de temps cela durait ? Sans doute plusieurs heures.

Elle resta un moment au sol, sans bouger, sans penser à rien. Elle se sentait étrangement... vide. Vide de tout. Elle ne sentait plus rien. Elle cru un moment qu'elle était morte. Lorsqu'elle regardait son corps, elle ne voyait que de la brume sombre, avec ce qui ressemblait à des étoiles dedans. C'était beau... Elle n'avait plus mal, elle n'avait plus peur. Voyant mieux dans l’obscurité, elle vit tous ces êtres, tous ces monstres qu'elle ne voyait pas avant. Elle n'était plus seule. Elle sourit.


Anuska, 20 ans, je suis co-fondatrice du forum. J'aime les jeux-vidéos, la photographie et l'art en général, et l'histoire.